Solidaris a réalisé, en collaboration avec l’Observatoire Belge des Inégalités, un grand dossier sur le conventionnement dont cette étude est tirée. Elle revient sur les barrières financières et géographiques qui entravent l’accès aux soins dentaires, en recontextualisant cette question avec le conventionnement des dentistes, et montre dans quelle mesure cela impacte les inégalités sociales de santé.
Plusieurs enseignements peuvent être tirés de cette analyse :
- Une mauvaise accessibilité géographique aux soins conventionnés un impact significatif : elle force les patients à réaliser des trajets plus longs, et ce d’autant plus qu’ils sont pauvres, et elle engendre un report très clair des consultations vers l’offre non conventionnée, potentiellement plus onéreuse.
- Ces phénomènes s’observent pour tous mais n’ont pas les mêmes répercussions en fonction des ressources des personnes : les habitudes de consultation du dentiste par les plus aisés ne sont pratiquement pas impactées par le niveau d’accessibilité, tandis qu’une faible accessibilité géographique aux soins conventionnés génère un renoncement assez massif aux soins dentaires chez les plus pauvres.
Le niveau d’accessibilité a donc un effet multiplicateur des inégalités sociales de santé : plus l’accessibilité géographique aux professionnels conventionnés est mauvaise, plus les écarts entre les classes sociales sont élevés.
Ces aspects font l’objet de deux autres études consacrées à l’accessibilité géographique aux soins dentaires et l’analyse des pratiques de soin face aux inégalités d’accès mises ici en lumière :
- L’accessibilité géographique aux soins dentaires
- La faible accessibilité aux soins dentaires est une barrière pour les personnes âgées
Ces études font partie d’un grand dossier sur la question du conventionnement :