L’ouverture d’un Dossier Médical Global (DMG) traduit l’engagement d’un patient auprès d’un médecin traitant. L’ouverture du DMG offre par ailleurs de nombreux avantages au patient, à condition que ce dernier soit fidélisé à son médecin généraliste. En 2013, 6 affiliés de Solidaris – Mutualité Socialiste sur 10 ont un DMG. Parmi ceux-ci, 88% sont fidélisés au médecin généraliste gérant leur DMG. Les 12% de patients non fidélisés représentent quelque 214.000 personnes qui, au cours d’une année, ont eu davantage de contacts avec un autre médecin généraliste que le gestionnaire de leur DMG. Ces patients perdent dès lors les avantages financiers liés au DMG, mais aussi la plus-value d’un suivi personnalisé par le médecin gestionnaire du DMG. Les patients non fidélisés sont proportionnellement plus nombreux à Bruxelles et parmi les femmes. Il s’agit de patients plus jeunes et ayant un taux de fréquentation plus important de la première ligne. La fidélisation de la patientèle est notamment liée à l’organisation de la pratique. Les médecins généralistes qui travaillent en solo ont une proportion de patients non fidélisés (13%) supérieure à celle observée au niveau de ceux organisés en pratique de groupe (9%).
On peut en déduire que la fidélisation est notamment fonction de la disponibilité de la première ligne, celle-ci étant plus élevée lorsqu’elle est organisée en pratique de groupe. Relevons que 80% des pratiques de groupe sont concentrées en Flandre, ce qui explique en partie les différences régionales observées au niveau du taux de non fidélisation. Chez certains médecins, le taux de fidélisation n’atteint pas un patient sur deux : en d’autres termes, la moitié de leur patientèle pour laquelle ils gèrent un DMG consulte davantage un autre médecin. Ces médecins généralistes ont ouvert un DMG à une proportion importante de leurs patients (75%). Par ailleurs, la taille de leur patientèle est plus grande et la pratique de groupe est beaucoup moins répandue parmi eux.
Face à ces constats, Solidaris – Mutualité Socialiste propose de :
1. renforcer la disponibilité de la première ligne via notamment l’encouragement à la pratique de groupe et le partage de
DMG entre médecins généralistes au sein d’un réseau local ; 2. sensibiliser et mieux informer le patient sur les avantages liés au DMG ;
3. encourager les médecins à recourir à l’e-DMG pour permettre le transfert des droits liés au DMG plus rapidement lorsque le
patient décide d’en confier la gestion à un autre médecin généraliste.